Depuis quelques temps, on parle beaucoup du web 2.0. Mais sincèrement, qu’est-ce qui se cache derrière cette expression ? Selon les uns ou les autres, les définitions changent.

Les premières années du web

Au tout début d’Internet, les sites étaient majoritairement statiques. En gros, contenu et contenant ne faisaient qu’un, et les mises à jour étaient tellement fastidieuses qu’elles en étaient rares d’autant. En effet, à chaque fois, il fallait aller trifouiller dans le code de chaque page, puis vérifier à la main tous les liens… Ça n’était pas tellement pratique.

Cette époque est appelée maintenant le web 1.0, la première version d’Internet.

Web 1.5 : les sites dynamiques

Avec l’avènement des serveurs Apache, du PHP, de l’ASP, et des bases de données en ligne, la programmation des sites s’est à la fois compliquée et simplifiée. Elle s’est compliquée pour les développeurs, qui ont eu plus de langages de programmation à apprendre – il fallait alors mêler au moins un langage serveur avec le HTML. Par contre, pour les utilisateurs, ça s’est grandement simplifier. Par utilisateur, j’entends ici les possesseurs de sites et les webmestres.

Les sites dynamiques sont basés sur une architecture bien différente. En fait, le contenu est nettement séparé du contenant. En gros, tous les éléments répétitifs sont codés dans des modèles de pages. Et les textes, les images, les documents à télécharger, bref, tout ce qui change d’une page à une autre, tout cela est consigné dans une base de données.

Pour le développeur, la charge de travail est relativement plus grande à la création du site, par rapport à un site statique. Par contre, s’il doit effectuer une correction ou une mise à jour, il lui suffira de modifier le code d’un modèle de page pour que cela se répercute sur la totalité du site. Le gain de temps est considérable.

Et pour l’utilisateur, c’est sans commune mesure. La majorité des sites dynamiques possèdent une interface d’administration, un back-office, qui facilite le travail. La mise à jour d’une page, un ajout, une suppression, un déplacement d’élément… tout cela devient alors aussi aisé que de travailler sous son traitement de texte favori. L’espace d’administration se charge de digérer les données entrées, remplit la base à votre demande, et la base de données affiche alors les informations correctement sur la partie publique du site, visible par tous les internautes.

Mais alors, le web 2.0 ?

Le web 2.0 est la génération actuelle de la majorité des sites. Un site défini comme web 2.0 est nécessairement dynamique : il possède forcément un langage serveur et une base de données. Mais en plus de simplement utiliser les données de la base pour les afficher sur le site public, un site web 2.0 fait plus. Par exemple, il génère automatiquement un flux RSS, qui n’est finalement qu’une adaptation au format XML du contenu du site. Vous voulez [un exemple de RSS ? Ce n’est pas forcément très parlant, mais vous voyez les mêmes informations dans ce flux que sur le site. Par contre, ces informations peuvent être traitées par d’autres outils… et notamment par d’autres sites Internet.

Le principal atout du web 2.0, le voilà : la collaboration. Par exemple, vous affichez sur votre site les informations venant d’un autre site – ou de plusieurs. Et ces informations se mettront à jour à la même vitesse que les sites d’où elles proviennent. Et le principe s’élargit : vous pouvez par exemple stocker vos photos de vacances sur un site dont c’est le service principal, et afficher ces photos sur votre propre site. Vous pouvez indiquer sur votre site les dernières musiques que vous avez écoutées sur votre ordinateur. Vous pouvez indiquez sur votre site l’endroit où vous vous trouvez physiquement.

Mon site est-il web 2.0 ?

Si votre site a été monté à partir d’un CMS comme SPIP, par exemple, oui. En fait, si votre site utilise une base de données, une interface de gestion pratique et facile à utiliser, s’il ne date pas trop et qu’il peut générer un flux RSS, lire les flux RSS venant d’ailleurs… alors votre site est web 2.0. Les blogs sont l’exemple typique du web 2.0 : ils disposent en natif d’un tas d’outils collaboratifs comme l’utilisation de permalien. De plus, avec un plugin ou deux, on peut ajouter des fonctionnalités au site, fonctionnalités qui viennent souvent d’un autre site.

AJAX et le web 2.0

Afin de comprendre ce qu’est la technologie AJAX, je vous invite à lire cet article : AJAX.

En simplifiant grossièrement, AJAX permet de charger rapidement des données sur une petite partie d’une page, sans avoir à recharger toute la page. C’est pourquoi la plupart des plugins utilisent cette technologie : ils sont très faciles à installer, leur utilisation est transparente, et les bénéfices immédiats. Un plugin peut ainsi afficher les cours de la Bourse en temps réel sans que cela nécessite de recharger toute la page à chaque actualisation. La plupart des sites web 2.0 utilisent AJAX, mais ce n’est pas une obligation.

Le Javascript seul a aussi fait de gros progrès. On a vu apparaître notamment les bibliothèque Jquery, utilisées notamment par SPIP. Ces bibliothèques simplifient énormément la programmation – car programmer en Javascript est plutôt compliqué, le code dépendant du navigateur utilisé par le client… et tout le monde n’utilise pas le même navigateur – et offre des possibilités très étendues. Par exemple, les effets de fondu enchaîné sur différentes parties d’un site, le défilement des informations, les effets de zoom, le déplacement des blocs de texte au sein de la page… Jquery – donc le Javascript – permet tout cela.

L’inconvénient majeur dépend de la nature même du Javascript : c’est un langage client, il dépend donc du navigateur utilisé. Et tous les navigateurs ne possèdent pas forcément Javascript. De plus, certains internautes désactivent le Javascript, par mesure de sécurité. Ça vous est certainement arrivé d’aller sur un site, et voir votre écran envahi par les fenêtre de popup ? Eh oui, Javascript permet cela aussi…

Du coup, sur ces navigateurs sans Javascript, point de fondus enchaînés, de défilements, d’effets resplendissants. Et plus grave : point d’AJAX non plus. Du coup, les sites dont toute la technologie est basée sur AJAX ne fonctionnent pas du tout sur ces navigateurs !
Cela dit, ces navigateurs sont statistiquement très rares, à peine 3% du marché. Et leurs utilisateurs sont au courant des limitations que leur navigateur leur impose.

Comment faire pour que mon site soit web 2.0 ?

La réponse est assez simple : il faut le mettre à jour. Et cela, je suis capable de le faire pour vous. Avez-vous remarqué, sur cette page que vous lisez en ce moment ? Certains liens sur des termes techniques pointent vers Wikipedia, l’encyclopédie en ligne… Avez-vous remarqué, en bas de page, le logo RSS 2.0, qu’on retrouve aussi dans la barre d’adresse de votre navigateur ? Avez-vous vu, sur la page d’accueil du site, la liste des sites ? Eh bien ce sont des outils du web 2.0, tout cela. Et croyez-moi, ils ne sont pas difficiles du tout à utiliser. Tous les clients en sont pleinement satisfaits.